Lendemain est un récit assez court, une nouvelle, mais on y retrouve bien les thèmes favoris d'Edith Wharton, qui fait partie de mes auteurs favoris.
Lydia, l'héroïne, est confrontée à la délicate question de l'émancipation, dans une société encore très corsetée par les règles de la bienséance, édictées par des femmes riches et nobles dont le souci est surtout de préserver leur position, et qui savent se montrer très cruelles avec celles qui "sortent du rang".
Comment sortir du conformisme sans mentir pour autant sur sa situation, et conserver sa vie sociale ? C'est la question qui torture Lydia. Car si elle est satisfaite d'avoir obtenu le divorce d'un homme ennuyeux, à la mère encore plus ennuyeuse, doit-elle pour préserver sa réputation épouser l'homme qu'elle a suivi par amour ? Et le mariage ne détruira-t-il pas ce nouveau sentiment ? Être mariée, n'est-ce pas être "assujettie" ?
Autant de questions qui paraissent incongrues à Gannett, l'écrivain avec qui elle parcourt l'Europe. Lui a du mal à comprendre pourquoi Lydia veut rendre tabou jusqu'à l'évocation du mariage avec lui. Mais ce n'est pas un rustre, et, même si le sentiment amoureux s'émousse avec le temps, il a suffisamment d'estime et de respect pour elle pour la laisser libre, tout en lui conservant sa protection si elle décide qu'elle en aura finalement besoin.
J'aime beaucoup la chute, où, en peu de mots, Wharton sait tout éclairer des méandres du sentiment avec subtilité.
René Depasse, encore lui, vous en fait agréablement la lecture, à télécharger sur Litterature audio.com
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15.12.10
1.3.10
Edith Wharton en livre audio
Hum, pas très présente sur ce blog en ce moment... Non que je ne lise pas, mais j'ai plusieurs lectures en parallèle, plutôt des bouquins "sérieux", que je mets du temps à terminer, et en conséquence à blogguer.
En attendant un prochain compte-rendu de lecture, je voulais vous signaler la parution sur LibriVox d'un livre audio d'une de mes auteures favorites : "The Glimpses of the Moon" d'Edith Wharton, que j'avais lu en français (le titre est traduit "La splendeur des Lansing"). Je m'aperçois d'ailleurs que mon billet était assez laconique... ce qui laisse la part belle au lecteur pour découvrir l'histoire par lui-même ;-)
Voilà donc une excellente occasion d'entretenir son anglais, et de pouvoir lire un livre tout en faisant autre chose de ses dix doigts (du tricot ou du crochet par exemple pour ce qui me concerne...) : un met de choix pour nourrir mon lecteur mp3 lors des prochaines vacances.
LibriVox vous donne aussi les liens vers les sources écrites : les utilisateurs d'un Cybook Gen 3 peuvent donc, sur le même terminal, lire et écouter le texte en simultané.
Les plus généreux d'entre vous ne manqueront pas de verser une donation pour permettre aux bénévoles de financer les serveurs et la bande passante nécessaires à la diffusion de leur travail, qu'ils vous offrent en revanche gratuitement.
En attendant un prochain compte-rendu de lecture, je voulais vous signaler la parution sur LibriVox d'un livre audio d'une de mes auteures favorites : "The Glimpses of the Moon" d'Edith Wharton, que j'avais lu en français (le titre est traduit "La splendeur des Lansing"). Je m'aperçois d'ailleurs que mon billet était assez laconique... ce qui laisse la part belle au lecteur pour découvrir l'histoire par lui-même ;-)
Voilà donc une excellente occasion d'entretenir son anglais, et de pouvoir lire un livre tout en faisant autre chose de ses dix doigts (du tricot ou du crochet par exemple pour ce qui me concerne...) : un met de choix pour nourrir mon lecteur mp3 lors des prochaines vacances.
LibriVox vous donne aussi les liens vers les sources écrites : les utilisateurs d'un Cybook Gen 3 peuvent donc, sur le même terminal, lire et écouter le texte en simultané.
Les plus généreux d'entre vous ne manqueront pas de verser une donation pour permettre aux bénévoles de financer les serveurs et la bande passante nécessaires à la diffusion de leur travail, qu'ils vous offrent en revanche gratuitement.
24.5.04
La splendeur des Lansing, d'Edith Wharton
Au travers de ses différents romans et nouvelles, Edith Wharton nous propose une vision assez précise de la société occidentale, américaine et européenne, du début du XXème siècle. On y voit très bien se dessiner la naissance de la société "moderne" que nous connaissons. Les personnages sont la plupart du temps écartelés entre les valeurs morales anciennes, et l'aspiration à une plus grande liberté, de moeurs et de mouvement, souvent aussi au désir de puissance et de réussite. Je ne sais pas si elle avait déjà conscience de ce que deviendrait notre société, du résultat de cette transformation qu'elle nous donne à voir "en direct". Mais je trouve intéressant, presque un siècle plus tard, de plonger dans les racines du changement, de vivre les dilemmes et les questionnements de ses personnages... ou au contraire leur inconscience, qu'elle fouille d'une plume acérée, et sans complaisance.
"La splendeur des Lansing" n'échappe pas à la règle, et offre donc le même intérêt que le reste de l'oeuvre (ou du moins ce que j'en ai déjà lu). Elle nous plonge dans un de ces "suspens psychologiques" dont elle a le secret, et on a souvent envie de chuchoter à l'oreille des personnages pour leur livrer les pensées des autres protagonistes, et leur éviter de tout gâcher par un comportement trop guindé... ou parfois au contraire trop "libertaire" et "bravache". Mais pour une fois, les personnages de ce livre agissent pour finir dans le sens de leurs sentiments profonds, méprisant les règles établies de leur environnement social. Donc, exceptionnellement, on a droit à une "Happy end", sans mièvrerie aucune cependant (Wharton est tout sauf mièvre), mais au prix d'un vrai choix, qui, à peine transposé, reste à mon avis tout à fait d'actualité !
"La splendeur des Lansing" n'échappe pas à la règle, et offre donc le même intérêt que le reste de l'oeuvre (ou du moins ce que j'en ai déjà lu). Elle nous plonge dans un de ces "suspens psychologiques" dont elle a le secret, et on a souvent envie de chuchoter à l'oreille des personnages pour leur livrer les pensées des autres protagonistes, et leur éviter de tout gâcher par un comportement trop guindé... ou parfois au contraire trop "libertaire" et "bravache". Mais pour une fois, les personnages de ce livre agissent pour finir dans le sens de leurs sentiments profonds, méprisant les règles établies de leur environnement social. Donc, exceptionnellement, on a droit à une "Happy end", sans mièvrerie aucune cependant (Wharton est tout sauf mièvre), mais au prix d'un vrai choix, qui, à peine transposé, reste à mon avis tout à fait d'actualité !
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