8.7.09

La maison Nucingen, d'Honoré de Balzac

L'acquisition du CyBook est l'occasion de me replonger dans mes classiques. La Comédie Humaine est une source quasi inépuisable de bonheurs. Digne fille de mon père, qui l'avait emportée tout entière en Afrique lorsqu'il était jeune géomètre, faisant les relevés topographiques pour de futures routes en pleine brousse, la mienne tient désormais moins de place que son édition complète en Pléiade... que je dédaignerai cependant pas de mettre dans ma bibliothèque s'il m'était un jour proposé d'en hériter... On n'est jamais déçu par Balzac, ni par les éditions de la Pléiade d'ailleurs. Mais certains eBooks en format pdf sont repris des éditions Furne originales, avec les illustrations, ce qui est également très agréable.
La Maison Nucingen fait partie des Etudes de moeurs, Scènes de la vie parisienne. On est ici dans un restaurant, où, dans l'un de ces salons privés qui semblent fort en vogue à cette époque, quatre compères que Balzac désigne comme des "parvenus", discutent autour d'un repas bien arrosé. L'un d'entre eux, Finot, leur raconte avec force détails, comment le baron de Nucingen, banquier de son état, a su manipuler son entourage et intoxiquer le marché en simulant faillite, pour plumer quelques unes de ses pratiques, sans qu'à aucun moment elles ne soupçonnent que c'est lui qui les a ruinées...

Outre la peinture de moeurs, on voit que les manipulations boursières et financières ne datent pas d'aujourd'hui. Un petit tableau ma foi fort instructif, dont la lecture redevient à la mode en cette période de crise.

Deux analyses de ce bref roman, l'une sur le blog Mediene, l'autre sur l'édition critique en ligne de la Comédie Humaine, que je découvre à l'occasion de ce billet, et vers laquelle je reviendrai sûrement. Sur l'argent dans la littérature, on peut aussi consulter le site de Paul Soriano.

En revanche, et contrairement à ce que l'on peut lire ici où là, le synopsis du film éponyme de Raoul Ruiz me semble assez éloigné du roman de Balzac...

2 commentaires:

keisha a dit…

Bonjour,
Les classiques ont ma faveur (de temps en temps) et souvent je me fais une petite cure Balzac.
Mais j'ai lu aussi ce que vous dites du Cybook. En ce moment je m'apprête à partir en vacances avec plein de livres pour tenir le coup , on ne sait jamais! Et là c'est sûr que le faible poids est un argument pour le Cyborg. Est-il vrai qu'on peut charger des classiques gratuitement? Est ce vraiment compliqué de l'utiliser? (quelques détails techniques sur l'article mis en lien m'ont inquiétée...). Et, euh, c'est cher?

Hélène a dit…

Bonjour Keisha,
Trois réponses rapides, et vous trouverez tout le reste sur mon blog http://deuxsemainesavecuniliad.blogspot.com/ consacré au livre électronique :
- oui, on peut télécharger gratuitement la littérature classique (tout ce qui est libre de droits, en France les auteurs disparus depuis plus de 50 ans)
- ce n'est pas très compliqué à utiliser, mais pour en tirer vraiment satisfaction, il faut y passer un peu de temps, comme pour un ordinateur. Notamment, si on ne prend pas le temps de s'intéresser au format qui va bien pour son livrel et son goût personnel, on n'a pas le même plaisir de lecture.
- le Cybook que j'ai acheté coûte 280 euros. C'est déjà un prix, ça mérite qu'on y investisse le temps nécessaire pour en tirer profit.

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