Pérez-Reverte sait ficeler les intrigues, et des portraits de personnages atypiques. La Reine du Sud, Teresa Mendoza, ne fait pas exception. Petite jeune fille mexicaine un peu naïve en apparence, elle se retrouve, très jeune, veuve d'un convoyeur de stupéfiants, assassiné par les hommes de main de son donneur d'ordres. Immédiatement entraînée dans une fuite pour la survie, elle se retrouve exilée dans le Sud de l'Espagne, sur le détroit de Gibraltar. Par une suite de rebondissements rocambolesques, elle finit par avoir la haute main sur le transport de drogues sur toute la Méditerranée. Petite bonne femme brune, décrite comme sans réelle beauté, mais une sorte de charme fascinant, elle révèle au fil du roman une personnalité complexe, et, forcément, un cran à toute épreuve... Je ne vous dirai pas si elle parvient à échapper aux assassins de son premier compagnon qui finissent par retrouver sa trace, aux brigades anti-drogues espagnoles et marocaines, et même à la justice américaine : c'est ce que nous raconte Pérez-Reverte, au travers des patientes recherches et interviews d'un enquêteur-journaliste qui écrit un roman sur cette étonnante reine... Une lecture distrayante, servie par une plume toujours alerte et élégante, qui ravira notamment les spécialistes de navigation, et les amateurs de courses poursuites. Celles de La Reine du Sud renouvellent le genre et se passent sur l'eau...
Les avis d'internautes sont étonnamment peu nombreux, ou alors mal référencés pour cet ouvrage... Sur le Club des rats de biblio-net, les avis sont partagés, tandis que sur Strabon, on trouve une bonne critique. Et le jour où je l'ai commencé, dans l'avion entre Paris et Toulouse, mon voisin de siège m'a indiqué que j'allais sûrement me régaler, et que lui avait beaucoup aimé
Sur Biblioblog (joli design), vous pourrez lire un billet sur Le Tableau du maître flamand. Et sur Wikipédia, une page d'information sur Arturo Pérez-Reverte.
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