17.12.05

Dolce agonia, de Nancy Huston

Nancy Houston a un talent particulier pour sonder les âmes, et camper des caractères. J'avais particulièrement aimé L'empreinte de l'Ange, lu bien avant d'ouvrir ce blog. Dolce agonia est également un bon cru. A lire en novembre, pour être dans l'ambiance : il s'agit d'un repas de Thangsgiving qui réunit douze convives dans la maison d'un poète et professeur de poésie à l'Université locale. Au cours de ce repas, et de ses préparatifs (j'adore les descriptions culinaires de Nancy Houston et les ambiances de cuisine qu'elle restitue), nous saurons tout de ces personnages. Ce qu'ils disent évidemment (et ils ne se font pas forcément de cadeaux), ce qu'ils pensent (l'auteur nous ouvre la porte de leurs voix intérieures, encore moins tendres), mais également leur destin. En effet, Dieu soi-même s'est invité à ce repas, et se permet, en douze inserts souvent tranchants comme la serpe (c'est le personnage le moins tendre de tous) de nous révéler comment se poursuivra, et surtout s'achèvera la vie de chacun des protagonistes.
Un moment de réflexion sans concession, ou si peu, sur la condition humaine, ses folies et ses vanités...

En règle générale, les lecteurs et critiques ont apprécié le livre. Sur le site de Pierre Campion, Jacqueline Morne, professeur de philosophie, dissèque la manière dont le roman (mal)traite le temps, présent, passé, avenir. Les lecteurs du Club des rats de biblio-net sont enthousiastes.
Sur le site de Radio Canada, on peut écouter un entretien avec l'auteur, tandis que Lire nous propose la retranscription une interview.
S'il a été difficile à écrire, Dolce agonia demeure l'un des livres préférés de l'auteur.

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