28.8.04

The DaVinci code, de Dan Brown

Voici ce qu'on peut qualifier de "bon polar" : de la littérature américaine contemporaine typique, le genre de best-seller qu'on imagine déjà en prochain film à succès. Tous les ingrédients sont en effet réunis, autour d'une intrigue à rebondissements, "bien ficelée" il faut le dire, sur un thème qui défie le temps, la "quête du Graal". Nos chevaliers modernes disposent bien sûr de toute la connaissance historique accumulée au cours des siècles et des moyens contemporains pour accéder à l'information, physiquement ou virtuellement. L'intrigue se déroule en Europe, comme il se doit dans tout roman américain qui se pique de culture et d'histoire : Paris, Londres, et un charmant petit bout d'Ecosse qu'on a envie d'aller visiter après la lecture... mais le héros qui trouve le fin mot de l'histoire est bien sûr américain. Un universitaire nommé Richard Langdon, qui semble avoir déjà été mis en scène par Brown dans "Anges et Démons", spécialisé dans l'étude des symboles religieux, flanqué d'une séduisante jeune femme française, Sophie Neuveu, experte en cryptographie, et d'un rocambolesque Lord Anglais qui a dédié sa vie à la quête du Graal, vont démêler pour nous les fils de l'intrigue, nous livrant au passage d'intéressantes (et apparemment véridiques) informations sur plusieurs personnages, oeuvres d'art ou d'architecture, qui font partie de notre patrimoine culturel. Le profil psychologique de nos héros n'est en revanche que rapidement brossé : ce sont des archétypes comme on en rencontre dans tous les romans américains de cette sorte... mais ce n'est pas vraiment ce qui compte le plus dans ce genre de lecture. Je saluerai plutôt l'astuce de l'auteur, maître dans l'art de construire des énigmes, et solidement documenté, ainsi qu'une agréable plongée dans un univers mythique qui continue de faire rêver (je fus adolescente une fervente lectrice de littérature médiévale, et donc des Romans de la Table Ronde), et une "jolie fin", comme l'a qualifiée mon homme (qui s'est paresseusement contenté de lire la traduction française...), séduisante et astucieuse elle aussi, même si elle sacrifie un peu trop aux critères des "happy-ends" du cinéma américain...
Bref, un bon moment de détente. Sans doute pas le "chef d'oeuvre" suggéré par le battage qu'on a fait autour...

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