Annonçons tout de suite la couleur : c'est de littérature de gare dont il s'agit. Enfin non, de la littérature d'aéroport, puisque j'ai acheté ce bouquin à Orly il y a peu, après deux jours de déplacement professionnel si bien remplis que j'avais besoin... de me vider la tête ! Je suis donc entrée dans le premier Relais H que j'ai croisé, et quasiment fait "am-stram-gram" sur la tête de gondole. Mission accomplie : ça vide la tête. Et je vous promets que ça ne la remplit avec rien. Idéal pour se reposer, donc éventuellement comme lecture de plage, c'est bientôt la saison.
Deux mots sur l'intrigue ? Ah oui, quand même ! Deux "grands reporters" se rencontrent lors d'une "mission impossible"... ah ben tiens, il m'a tellement vidé la tête, ce bouquin, que je ne sais même plus où ! Peu importe. Les deux célibataires endurcis fondent comme neige au soleil, et démarrent leur idylle au Caire, point de rattachement de leurs missions de correspondants de presse. Elle "tombe enceinte" (j'ai horreur de cette expression... mais elle va bien dans le contexte, et elle me tombe sous les doigts, donc restons dans la facilité), ils se marient, et partent à Londres, où Monsieur s'est vu proposer un poste de responsable du bureau "étranger". Elle accouche d'un charmant petit "Jack"... et là, tout se corse. Enfin, pas tout de suite. L'exposé des affres de la dépression post-natale de la dame est un peu fastidieuse je dois dire, surtout pour de la littérature de vacances. Et c'est une façon un peu trop appuyée à mon goût pour introduire la suite. Un peu trop complaisant aussi pour l'autodénigrement féminin, même s'il est accentué par la maladie de la dame. Je vous passe sous silence le noeud de l'intrigue, il faut au moins ménager le suspens ! La dernière partie du livre est un procès "à l'américaine", même s'il se déroule à Londres, et c'est écrit pour le cinéma.
Quelques critiques sur le web ? Apparemment, tout le monde adore Douglas Kennedy, de Lire (qui néanmoins déplore comme moi la première partie un peu longuette) à Ecrits-Vains, en passant par Evene. A votre place, je ne lirais pas la critique de la Librairie Pantoute, qui dévoile presque tout le suspens. Côté blogs de lecteurs, ou plutôt de lectrices, Mes Livres est d'une inconditionnelle de Kennedy, et seule la Bibliothèque d'Alie descend le livre en flèche. Je ne serais pas si sévère, quoique loin d'être enthousiaste comme les précédents !
Mais celà me rappelle que j'ai sur une étagère de ma bibliothèque l'édition originale de "L'homme qui voulait vivre sa vie", que m'avait conseillé un de mes libraires favoris à l'époque de sa sortie. Je l'avais oublié dans les rayonnages, mais je vais le ressortir : après tout, je changerai peut-être d'avis sur cet auteur américain qui semble si prisé !
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