Pour tout dire, durant cette lecture, je me suis dit que peut-être je commençais à me lasser de Barjavel, ou que ce livre là était moins puissant que mes précédentes découvertes.
Pourtant, il n'est pas exactement comme les autres, même si on y retrouve les thèmes chers à Barjavel : le cycle de la vie, de la mort et de la résurrection du monde et des humains, qui détruisent leur planète par inconscience et bêtise, ne se sauvant, et la Terre avec eux, que grâce à l'amour, dont Barjavel présente toujours une vision à la fois éblouie et lucide...
Mais il y a aussi du Boris Vian dans ce livre, et l'organisation de la vie dans l'Arche construite par Monsieur Gé me fait penser à "L'Ecume des Jours"... Comme d'habitude, la science fiction chez Barjavel ne nous perd pas dans d'obscures considérations pseudo scientifiques. C'est plutôt une évocation épurée, où les traits principaux de la vie sont tracés avec toujours ce même mélange de réalisme et de poésie, et quelques "oublis" qui semblent volontaires, comme pour nous laisser nous souvenir à tout moment que nous sommes dans un roman.
Et puis la fin du bouquin est magique, sans qu'on puisse disséquer pourquoi. C'est toute l'alchimie de Barjavel, sa profonde humanité sans doute, qui sait lui mettre sous la plume les évocations qui nous touchent, qui nous réconcilient avec notre humaine condition, qui nous rappellent ce que la vie à d'aimable et pourquoi il faut la préserver, sans jamais perdre espoir. Jamais niais, bien qu'il soit selon moi romantique, lucide sans jamais être cruel, Barjavel me rassérène, moi qui suis parfois si pessimiste ces temps-ci en entendant les nouvelles du monde... J'espère au fond de moi que c'est lui qui a raison, et que nous saurons trouver le sursaut nécessaire pour nous tirer d'affaire, si possible avant la catastrophe...
Bref, comme d'habitude, la littérature de Barjavel reste d'actualité, à lire d'urgence pour ne pas sombrer dans la morosité... ni cependant dans l'indifférence ou dans un stupide et béat optimisme !
Comme d'habitude, les internautes sont unanimes... ce qui confirme sans doute l'universalité de Barjavel. Quelques citations en vrac : Digital Fashion, le blog d'un amateur de SF, Critiques Libres bien sûr (même s'il est plein de fautes d'orthographe, je partage assez l'avis de ce jeune lecteur... la valeur n'attend pas le nombre des années !), et un petit extrait sur Bouches à oreilles : comme d'habitude, chez Barjavel, ce sont les scènes d'amour qui retiennent l'attention... même si celle-là est moins extraordinaire que celle de "La nuit des temps". Et pour ceux qui découvrent l'auteur, Barjavel a maintenant sa page dans Wikipédia.
1 commentaire:
Bonjour,
J'aime beaucoup cet écrivain. quand je pense que j'ai eu la chance de le rencontrer.
Dommage qu'il ne soit plus parmis nous. Ainsi va la vie !!!
Cordialement.
ADO
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