28.3.11

Ivanhoé, de Walter Scott

Il est étonnant que je n'aie jamais lu Ivanhoé, moi qui, adolescente, étais férue de littérature médiévale ! Mais il n'est jamais trop tard pour se régaler d'histoires de preux chevaliers, de tournois, d'intrigues de pouvoir, et de belles dames aux amours contrariées.

Tout est en effet réuni dans ce roman historique, qui se déroule dans l'Angleterre du XIIème siècle, où les vieux Saxons vouaient encore une haine farouche aux Normands qui étaient venus s'emparer du trône d'Angleterre en la personne de Guillaume le Conquérant. C'est déjà de l'histoire ancienne, puisque l'histoire d'Invahoé se passe un siècle plus tard, sous le règne de Richard Cœur de Lion, mais d'après ce que rapporte Walter Scott, l'un des premiers auteurs de romans historiques, les Saxons ont le ressentiment tenace, et il faudra encore plusieurs siècles pour que Saxons et Normands se mêlent en un seul peuple.

Pour l'heure, c'est l'époque des croisades, et l'occasion pour les plus jeunes chevaliers d'aller chercher la gloire, mais aussi souvent la ruine ou la mort, au delà des mers. Ivanhoé, en rupture avec son père justement parce qu'il s'est rallié à Richard Cœur de Lion, mais aussi parce que la dernière riche héritière Saxonne, Lady Rowena, est amoureuse de lui, est de ceux là. L'histoire débute alors qu'il rentre, secrètement, dans son pays natal, où Jean, frère de Richard, complote pour s'emparer du pouvoir, avec une poignée de seigneurs qu'il a gratifiés de domaines confisqués, ou de Chevaliers de l'ordre des Templiers avides de pouvoir et de richesses.

Les chevaliers font fi de la mort, les religieux de leurs vœux de pauvreté et de chasteté, les Juifs du mépris de ceux auxquels ils avancent les fonds nécessaires à leurs intrigues et à leur faste, mais l'honneur et la réputation sont des valeurs clefs, que les preux chevaliers et les belles dames feront triompher aux dépends de ceux qui ont voulu les piétiner.

Le récit est enlevé, les personnages attachants et bien croqués, l'humour souvent au rendez-vous, dans la bouche du bouffon Wamba, ou dans les commentaires teintés d'irone de l'auteur lorsqu'il remet les événements en contexte.

Le texte est admirablement servi par la lecture de Janico, pour Litterature audio.com, et on ne voit pas passer les 18 heures du récit, ponctué de musiques tout à fait appropriées pour ouvrir et fermer les chapitres. Un très bon moment, qui me donne envie maintenant de découvrir d'autres textes de Scott, dont le moindre des mérites n'est pas à mes yeux d'être Écossais. Il semble qu'il n'existe pas pour l'instant de version audio de Quentin Durward, mais si quelqu'un en connaît une, même payante, je suis preneuse !

En revanche, l'étagère virtuelle de Ebooks libres et gratuits est bien pourvue pour Walter Scott : je vais donc sans doute ressortir ma liseuse électronique.

Edit du 7 octobre
On peut désormais écouter Quentin Durward, grâce à Orangeno, ce que je me suis bien sûr empressée de faire. Au delà du roman, les querelles entre Louis XI et son cousin Charles le Téméraire permettent de se remettre en mémoire quelques pages d'histoire apprise (et oubliée) à l'école primaire. Intéressant.

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