Et puis je l'ai retrouvé lu par Éric sur Littérature audio, et cette lecture, assez brève, a donc accompagné mon dimanche soir.
Pour être honnête, l'enregistrement n'a pas la même qualité que celui de Carole Bassini, mais il est tout à fait audible, et permet de prendre connaissance du livre, qui, selon Wikipedia, vaut à Cazotte d'être considéré comme l'un des précurseurs de la littérature fantastique.
Il s'agit, et c'est donc logique que Pérez-Reverte l'ait cité, d'une expérience d'invocation du Diable, qui fonctionne à merveille, bien qu'Alvare, jeune noble espagnol qui s'y livre un peu par défi dans une grotte des ruines de Portici près de Naples, soit tout à fait novice en la matière. Le compagnon d'arme qui lui a donné la formule magique l'avertit qu'il va payer très cher cette première expérience réussie : Alvare en effet ne s'est pas laissé impressionner, et a soumis le Diable à ses caprices, faisant servir à ses amis, au fond de la grotte, un souper fin et une prestation musicale de la belle Fiorentina. Mais comme on le sait, le Diable n'offre pas ses services sans contrepartie, et comme dans tous les romans de ce type, il va chercher à faire d'Alvare son esclave.
De manière très originale, ma foi, par rapport à ce que j'ai déjà pu lire dans ce genre - dont je ne suis pas une spécialiste ceci dit, même si ce fut la mode pendant une époque que ces épisodes fantastiques, dont on retrouve même quelques exemples chez Balzac.
Je ne dévoilerai pas ni cette manière, ni surtout comment se termine l'aventure pour notre jeune hidalgo, qui ne nous est révélé qu'à la toute fin du livre : le suspens est parfaitement mené, et il est impossible de faire un pronostic sur le dénouement avant de l'avoir lu.
Un moment plaisant donc, et accessible à tous, à lire soi-même ou à se faire lire pour agrémenter une soirée pluvieuse d'automne.
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